26 maggio 1985
La repubblica
PROFESSOR SIGMUND, STO FORSE SOGNANDO?
INCONSUETA l' uscita de Il cavaliere, la morte e il diavolo se messo in relazione alle disavventure del recente cinema italiano, basato su una facile comicità da cassetta.
Scritto, diretto e prodotto da Beppe Cino, il film è infatti sperimentale. Girato tra Roma e Bagnoregio, è pieno di citazioni di cultura tedesca, dall' incisione di Albrecht Drer che dà il titolo al film, ai nomi dei protagonisti, Monika e Nikolas a quello della produzione, "Lumpenfilm", per giungere sul terreno della psicanalisi che qui è la chiave d' interpretazione del racconto e dei modi della rappresentazione.
E psicanalisi sia, anche se l' impiego dinamico della cinepresa adeguandosi alle trasgressioni dei personaggi abbonda di movimenti di macchina.
Trasgressioni quotidiane e incubi notturni sono raccontati attraverso Nikolas, interpretato da Paolo Bonacelli.
Tornando a casa dall' ufficio, Nikolas posa lo sguardo su una ragazza punk che viene coinvolta in un vagone della metropolitana in un breve happening con giovani in maschera.
La segue a casa, ma la giovane età della sconosciuta lo inibisce, e ha inizio una sarabanda di desideri e timori: all' interno di sogni che sembrano sfociare nella realtà, per poi trasformarsi in nuovi sogni.
Piero Vida, nei panni di un diavolo fine secolo, è il boia della situazione o, più poeticamente, la morte. Uccide Nikolas sollecitato dalla gelosia di Monika, la moglie che lo sorprende con la punk.
Ma Nikolas si sveglia per entrare in un altro sogno, e il racconto si protrae per un' ora e mezzo col contrappunto di musiche di Mozart.
Interpretato da Mirella D' Angelo, Lola Ledda e Jeanne Mas, il film di Beppe Cino assume un carattere di comunicazione della psicanalisi adatta più a un pubblico specializzato che al comune spettatore.
Il regista, infatti, illustrando angosce, desideri, interdizioni e trasgressioni di un mondo dove "la paura è inevitabile come la morte", resta fedele a un tipo di esposizione teorica che sembra non concedersi trasgressioni nella rappresentazione.
Dopo tanta psicanalisi e tante scienze umane, un film quale Il cavaliere, la morte e il diavolo pur avvalendosi di bravi tecnici e di attori di buon livello, appare ancorato all' Abc della psicanalisi filmata.
al cinema Rialto di Roma
di RENZO FEGATELLI
La repubblica
PROFESSOR SIGMUND, STO FORSE SOGNANDO?
INCONSUETA l' uscita de Il cavaliere, la morte e il diavolo se messo in relazione alle disavventure del recente cinema italiano, basato su una facile comicità da cassetta.
Scritto, diretto e prodotto da Beppe Cino, il film è infatti sperimentale. Girato tra Roma e Bagnoregio, è pieno di citazioni di cultura tedesca, dall' incisione di Albrecht Drer che dà il titolo al film, ai nomi dei protagonisti, Monika e Nikolas a quello della produzione, "Lumpenfilm", per giungere sul terreno della psicanalisi che qui è la chiave d' interpretazione del racconto e dei modi della rappresentazione.
E psicanalisi sia, anche se l' impiego dinamico della cinepresa adeguandosi alle trasgressioni dei personaggi abbonda di movimenti di macchina.
Trasgressioni quotidiane e incubi notturni sono raccontati attraverso Nikolas, interpretato da Paolo Bonacelli.
Tornando a casa dall' ufficio, Nikolas posa lo sguardo su una ragazza punk che viene coinvolta in un vagone della metropolitana in un breve happening con giovani in maschera.
La segue a casa, ma la giovane età della sconosciuta lo inibisce, e ha inizio una sarabanda di desideri e timori: all' interno di sogni che sembrano sfociare nella realtà, per poi trasformarsi in nuovi sogni.
Piero Vida, nei panni di un diavolo fine secolo, è il boia della situazione o, più poeticamente, la morte. Uccide Nikolas sollecitato dalla gelosia di Monika, la moglie che lo sorprende con la punk.
Ma Nikolas si sveglia per entrare in un altro sogno, e il racconto si protrae per un' ora e mezzo col contrappunto di musiche di Mozart.
Interpretato da Mirella D' Angelo, Lola Ledda e Jeanne Mas, il film di Beppe Cino assume un carattere di comunicazione della psicanalisi adatta più a un pubblico specializzato che al comune spettatore.
Il regista, infatti, illustrando angosce, desideri, interdizioni e trasgressioni di un mondo dove "la paura è inevitabile come la morte", resta fedele a un tipo di esposizione teorica che sembra non concedersi trasgressioni nella rappresentazione.
Dopo tanta psicanalisi e tante scienze umane, un film quale Il cavaliere, la morte e il diavolo pur avvalendosi di bravi tecnici e di attori di buon livello, appare ancorato all' Abc della psicanalisi filmata.
al cinema Rialto di Roma
di RENZO FEGATELLI
5.10.1985
Le Monde
Après le spectacle planétaire donné en juillet dernier à Wembley et à Philadelphie par les stars anglaises et américaines du rock, voici le concert des Chanteurs sans frontières au parc paysager de La Courneuve, le dimanche 13 octobre.
Sous cette appellation, un disque 45 tours composé par Renaud et Frank Langolff a été vendu à deux millions d'exemplaires, et les 24 millions de francs de bénéfices ont été versés à Médecins sans frontières, qui a ouvert en Éthiopie, avec cet argent, deux camps de lutte contre la famine.
Constitué en association loi 1901 autour du compositeur Frank Langolff, de Valérie Lagrange, de Francis Cabrel et de la femme du chanteur Renaud, Chanteurs sans frontières a élargi son éventail pour le concert de La Courneuve.
C'est Manu Dibango qui ouvrira le spectacle.
Sur un dispositif scénique conçu avec un double plateau pour éviter les temps morts des changements de matériel à chaque nouvelle prestation toute une série de duos se succéderont : Bashung et Paul Personne, Bachelet et Lavoie, Jacques Higelin et Barbara, Barbara et Gérard Depardieu, Michel Berger et Jeanne Mas, Charlélie Couture et Tom Novembre, Jean-Jacques Goldman et Daniel Balavoine.
Et aussi Johnny Hallyday, Coluche, Youssou N'Dour, Renaud, France Gall, Daniel Lavoie, Diane Tell, Diane Dufresne, Hugues Aufray, Maxime Le Forestier, Axel Bauer, Indochine, Francis Lalanne, Véronique Sanson, Julien Clerc, Dave, Sheila, Richard Berry, Carlos, Gérard Blanchard, Karim Kacel, Valérie Lagrange, Georges Moustaki, Yves Simon.
Tous les artistes se réuniront sur la scène pour chanter en guise de final la chanson de Renaud sur l'Éthiopie.
Les recettes de ce concert filmé pour TF1, et patronné par RTL, iront à des organismes ayant des projets spécifiques de lutte contre la faim dans le monde.
Le Monde
Après le spectacle planétaire donné en juillet dernier à Wembley et à Philadelphie par les stars anglaises et américaines du rock, voici le concert des Chanteurs sans frontières au parc paysager de La Courneuve, le dimanche 13 octobre.
Sous cette appellation, un disque 45 tours composé par Renaud et Frank Langolff a été vendu à deux millions d'exemplaires, et les 24 millions de francs de bénéfices ont été versés à Médecins sans frontières, qui a ouvert en Éthiopie, avec cet argent, deux camps de lutte contre la famine.
Constitué en association loi 1901 autour du compositeur Frank Langolff, de Valérie Lagrange, de Francis Cabrel et de la femme du chanteur Renaud, Chanteurs sans frontières a élargi son éventail pour le concert de La Courneuve.
C'est Manu Dibango qui ouvrira le spectacle.
Sur un dispositif scénique conçu avec un double plateau pour éviter les temps morts des changements de matériel à chaque nouvelle prestation toute une série de duos se succéderont : Bashung et Paul Personne, Bachelet et Lavoie, Jacques Higelin et Barbara, Barbara et Gérard Depardieu, Michel Berger et Jeanne Mas, Charlélie Couture et Tom Novembre, Jean-Jacques Goldman et Daniel Balavoine.
Et aussi Johnny Hallyday, Coluche, Youssou N'Dour, Renaud, France Gall, Daniel Lavoie, Diane Tell, Diane Dufresne, Hugues Aufray, Maxime Le Forestier, Axel Bauer, Indochine, Francis Lalanne, Véronique Sanson, Julien Clerc, Dave, Sheila, Richard Berry, Carlos, Gérard Blanchard, Karim Kacel, Valérie Lagrange, Georges Moustaki, Yves Simon.
Tous les artistes se réuniront sur la scène pour chanter en guise de final la chanson de Renaud sur l'Éthiopie.
Les recettes de ce concert filmé pour TF1, et patronné par RTL, iront à des organismes ayant des projets spécifiques de lutte contre la faim dans le monde.
19.10.1985
LE MONDE
CLAUDE FLÉOUTER
Naissance d'une star
L'Olympia, jeudi 17 octobre, a vécu un moment magique, un de ces instants privilégiés où naît une star, où s'impose avec une grâce infinie une nature, une vraie richesse de cœur, une autre manière de sentir et de donner.
Une jeune femme qui a forge ses propres règles, et s'y tient, a surgi et bousculé les vieilles valeurs.
Spontanément, sans artifice, avec une assez rare impression d'authenticité, elle a fait passer sa personnalité derrière chaque image, chaque geste.
Elle est partie à la rencontre d'une musique céleste avec une voix émerveillée, folle de douleur ou de gaieté.
Les cheveux gominés en crête d'Iroquois, toujours habillée de noir, Jeanne Mas a vu son aventure filer très vite depuis un an avec les chansons Johnny Johnny et Toute première fois.
Née il y a vingt-sept ans avec du sang espagnol dans les veines, elle a commencé par travailler de longues années la danse classique et de jazz.
En réaction à Donna Summer qui, à la fin des années 70, inonde le marché de musique disco, elle se lance dans le hard-rock.
Peu de temps à vrai dire car elle se met vite à rechercher une ligne plus sophistiquée, plus naturellement adaptée à ces émotions.
Elle part vivre six ans en Italie.
Comédienne, elle tourne dans quelques films (Cher papa, de Dino Risi), elle travaille dans la publicité, elle enregistre des 45 tours, se constitue peu à peu une équipe de musiciens et de compositeurs.
Saturée de la méthode appliquée aux variétés par les Italiens et qui consiste à ne rien risquer et à pomper tout ce qui existe, Jeanne Mas revient en France avec le goût des mélodies, beaucoup de petites histoires et une façon de jouer avec le son de sa voix, la fragilité de son corps, jusqu'à ce que la chanson devienne parfois une tragedia dell'arte.
" Je suis très théâtrale dans ma manière de chanter comme dans mes comportements dans la vie, dit-elle.
Je m'invente de grands drames, de grandes déceptions, "
Jeanne Mas a de l'élégance, un raffinement esthétique et romantique...
LE MONDE
CLAUDE FLÉOUTER
Naissance d'une star
L'Olympia, jeudi 17 octobre, a vécu un moment magique, un de ces instants privilégiés où naît une star, où s'impose avec une grâce infinie une nature, une vraie richesse de cœur, une autre manière de sentir et de donner.
Une jeune femme qui a forge ses propres règles, et s'y tient, a surgi et bousculé les vieilles valeurs.
Spontanément, sans artifice, avec une assez rare impression d'authenticité, elle a fait passer sa personnalité derrière chaque image, chaque geste.
Elle est partie à la rencontre d'une musique céleste avec une voix émerveillée, folle de douleur ou de gaieté.
Les cheveux gominés en crête d'Iroquois, toujours habillée de noir, Jeanne Mas a vu son aventure filer très vite depuis un an avec les chansons Johnny Johnny et Toute première fois.
Née il y a vingt-sept ans avec du sang espagnol dans les veines, elle a commencé par travailler de longues années la danse classique et de jazz.
En réaction à Donna Summer qui, à la fin des années 70, inonde le marché de musique disco, elle se lance dans le hard-rock.
Peu de temps à vrai dire car elle se met vite à rechercher une ligne plus sophistiquée, plus naturellement adaptée à ces émotions.
Elle part vivre six ans en Italie.
Comédienne, elle tourne dans quelques films (Cher papa, de Dino Risi), elle travaille dans la publicité, elle enregistre des 45 tours, se constitue peu à peu une équipe de musiciens et de compositeurs.
Saturée de la méthode appliquée aux variétés par les Italiens et qui consiste à ne rien risquer et à pomper tout ce qui existe, Jeanne Mas revient en France avec le goût des mélodies, beaucoup de petites histoires et une façon de jouer avec le son de sa voix, la fragilité de son corps, jusqu'à ce que la chanson devienne parfois une tragedia dell'arte.
" Je suis très théâtrale dans ma manière de chanter comme dans mes comportements dans la vie, dit-elle.
Je m'invente de grands drames, de grandes déceptions, "
Jeanne Mas a de l'élégance, un raffinement esthétique et romantique...