11 août 2004
leguidegay.com
Interview : Julien Serrano
Jeanne Mas - Interview
leguidegay.com
Interview : Julien Serrano
Jeanne Mas - Interview
Il y a 20 ans, Jeanne Mas envahissait les ondes avec "Toute première fois".
Vingt ans après, c¹est avec la même fougue que Jeanne poursuit sa route.
Nous l'avons retrouvé pour quelques minutes d'intimité et cette interview exclusive avant une rentrée 2004 chargée.
Le 27 septembre, Jeanne fête ses 20 ans de carrière à l'espace Pierre Cardin à Paris avant d'exploser la soirée Glam As You le 9 octobre devant son public gay et gayfriendly.
Entre temps, un "Best of" avec un remix 2004 de "Toute première fois" est prévu pour le 15 septembre.
Cette année tu fêtes tes 20 ans de carrière, quel est ton bilan ?
Je fais très peu de bilan, mais c’est vrai la tournée de cet été confirme ma popularité, je suis fière que les gens aient pu aimer toutes ces chansons.
Cela me permet aujourd’hui, 20 ans après, de les présenter encore et d’avoir du monde à mes concerts.
Regrettes-tu certains choix artistiques ?
Oui et non.
C’est à dire avec un peu plus de maturité "Si l'on m'avait conseillé, j’aurai commis moins d’erreur" j¹aurai peut-être fais attention avec l’album "Les crises de l’âme", je n'aurais pas été aussi droit au but dans mes positions.
Je pense qu'une artiste à le droit de défendre les causes humaines, mais avec le recul je pense que je m’éloignais de mon métier, qui est un métier où je dois amener du rêve?
Parmi tes albums quel est celui que tu préfères?
Je les aime tous.
Tu n’as pratiquement jamais enregistré de duo dans ta carrière, avec qui aimerais-tu enregistrer un titre ?
Zucchero.
Aujourd’hui musicalement quels sont tes goûts ?
En ce moment j’écoute beaucoup Muse.
Penses-tu qu’il était plus facile d¹enregistrer un disque dans les années 80 qu’aujourd’hui?
Oui.
Cela dit ça dépend pour qui.
En fait la différence entre les années 80 et aujourd’hui est qu'avant on donnait la chance aux artistes. Aujourd’hui ce n'est que du marketing et du coup on ne sait plus où est l'artiste.
Le marché du disque est en baisse, la cause en serait la copie illégale et internet. Que penses-tu de la musique téléchargée sur Internet ?
Non pour moi ça n'en ait pas la cause.
Pour moi ce ne sont que les conséquences des disques vendus trop chers.
Un point c’est tout.
Je trouve que les maisons de disques aujourd’hui devraient faire l¹effort de vendre les disques moins cher et la SACEM également devrait se rebeller car c¹est la mort de tous les auteurs compositeurs.
Je ne comprends pas cette indifférence.
Je vais très souvent pour mon fils qui est un fou de métal chez un grand disquaire (une grande enseigne) , je réalise alors très souvent que le disque anglo-saxon ou américain est moins cher à l'import qu'une compilation française qui a coûté zéro euro à la maison et qui est revendue 23 euros, c'est un scandale! Si les gens piratent c’est pas de leur faute, c’est de la faute aux maisons de disques qui vendent le disque trop cher !
Ton coup de gueule du moment, c’est quoi ?
Bien c’est ça !(Rires).
Les disques sont trop chers (elle insiste) Non mais j’te jure, même-moi j'ai voulu acheter la compile de Zucchero, je me suis dit non à 25 euros qu’ils s'accrochent.
Je sais très bien que ça ne coûte pas ça.
Aujourd’hui on peut faire des disques "à pas cher", Moby en est la preuve vivante, on peut donc minimiser les coups.
Les artistes ne sont pas aussi intransigeants, il ne faut pas exagérer, l’intérêt est que son album soit connu.
Il faut que son album arrive jusqu'aux gens.
Si l’on a des barrages financiers parce que les maisons de disques essaient de gagner des tunes sur le dos des artistes, eh bien c’est la mort de tout le monde.
Mais aussi des maisons de disques.
Tu vois bien qu'il y a des fusions qui se font, parce qu'ils n'ont plus le choix.
Beaucoup de personnes qui travaillaient dans ces maisons de disques se retrouvent à la rue.
Tout le monde est concerné dans l’histoire.
Il serait temps déjà d’arrêter avec la T.V.A. à 19,6 et la baisser à 5,5, parce que faire de la musique c¹est comme écrire un bouquin, pour moi c’est de l'art, quand c'est bien fait bien sûr - il y a des bouquins qui sont à ch... aussi comme la musique- donc la TVA à 5,5, ensuite baisser les prix des disques, Universal aux États-Unis a baissé ses prix de 30 % pour en vendre plus, pourquoi ne pas le faire en France.
Il faut prendre conscience, tout le monde veut vendre du disque, tout le monde veut pouvoir continuer à faire de la musique, il faut baisser les prix, donner aux jeunes la possibilité de se payer les albums qu'ils ont envie de se payer.
Quels sont tes projets ?
Le 27 septembre prochain Je fête mes 20 ans de carrière à l’espace Pierre Cardin, à sa demande.
J’ai aussi accepté de participer à la soirée Glam As You le 9 octobre.
Je dois beaucoup au public gay.
J’aime l’amitié et le respect que me porte ce public.
"Les amants de Castille" sont encore d'actualité.
Lorsque j’ai été voir Pierre Cardin c’était pour lui présenter mon projet scénique des ³amants de Castille et c’est là qu’il m’a demandé "Mais vous faites quoi pour vos 20 ans ?" et donc nous avons mis "les amants de Castille" entre parenthèse.
J’attends le mois de septembre et son retour de vacances pour mettre le projet en route.
Comme tous les artistes, je fonce.
Vingt ans après, c¹est avec la même fougue que Jeanne poursuit sa route.
Nous l'avons retrouvé pour quelques minutes d'intimité et cette interview exclusive avant une rentrée 2004 chargée.
Le 27 septembre, Jeanne fête ses 20 ans de carrière à l'espace Pierre Cardin à Paris avant d'exploser la soirée Glam As You le 9 octobre devant son public gay et gayfriendly.
Entre temps, un "Best of" avec un remix 2004 de "Toute première fois" est prévu pour le 15 septembre.
Cette année tu fêtes tes 20 ans de carrière, quel est ton bilan ?
Je fais très peu de bilan, mais c’est vrai la tournée de cet été confirme ma popularité, je suis fière que les gens aient pu aimer toutes ces chansons.
Cela me permet aujourd’hui, 20 ans après, de les présenter encore et d’avoir du monde à mes concerts.
Regrettes-tu certains choix artistiques ?
Oui et non.
C’est à dire avec un peu plus de maturité "Si l'on m'avait conseillé, j’aurai commis moins d’erreur" j¹aurai peut-être fais attention avec l’album "Les crises de l’âme", je n'aurais pas été aussi droit au but dans mes positions.
Je pense qu'une artiste à le droit de défendre les causes humaines, mais avec le recul je pense que je m’éloignais de mon métier, qui est un métier où je dois amener du rêve?
Parmi tes albums quel est celui que tu préfères?
Je les aime tous.
Tu n’as pratiquement jamais enregistré de duo dans ta carrière, avec qui aimerais-tu enregistrer un titre ?
Zucchero.
Aujourd’hui musicalement quels sont tes goûts ?
En ce moment j’écoute beaucoup Muse.
Penses-tu qu’il était plus facile d¹enregistrer un disque dans les années 80 qu’aujourd’hui?
Oui.
Cela dit ça dépend pour qui.
En fait la différence entre les années 80 et aujourd’hui est qu'avant on donnait la chance aux artistes. Aujourd’hui ce n'est que du marketing et du coup on ne sait plus où est l'artiste.
Le marché du disque est en baisse, la cause en serait la copie illégale et internet. Que penses-tu de la musique téléchargée sur Internet ?
Non pour moi ça n'en ait pas la cause.
Pour moi ce ne sont que les conséquences des disques vendus trop chers.
Un point c’est tout.
Je trouve que les maisons de disques aujourd’hui devraient faire l¹effort de vendre les disques moins cher et la SACEM également devrait se rebeller car c¹est la mort de tous les auteurs compositeurs.
Je ne comprends pas cette indifférence.
Je vais très souvent pour mon fils qui est un fou de métal chez un grand disquaire (une grande enseigne) , je réalise alors très souvent que le disque anglo-saxon ou américain est moins cher à l'import qu'une compilation française qui a coûté zéro euro à la maison et qui est revendue 23 euros, c'est un scandale! Si les gens piratent c’est pas de leur faute, c’est de la faute aux maisons de disques qui vendent le disque trop cher !
Ton coup de gueule du moment, c’est quoi ?
Bien c’est ça !(Rires).
Les disques sont trop chers (elle insiste) Non mais j’te jure, même-moi j'ai voulu acheter la compile de Zucchero, je me suis dit non à 25 euros qu’ils s'accrochent.
Je sais très bien que ça ne coûte pas ça.
Aujourd’hui on peut faire des disques "à pas cher", Moby en est la preuve vivante, on peut donc minimiser les coups.
Les artistes ne sont pas aussi intransigeants, il ne faut pas exagérer, l’intérêt est que son album soit connu.
Il faut que son album arrive jusqu'aux gens.
Si l’on a des barrages financiers parce que les maisons de disques essaient de gagner des tunes sur le dos des artistes, eh bien c’est la mort de tout le monde.
Mais aussi des maisons de disques.
Tu vois bien qu'il y a des fusions qui se font, parce qu'ils n'ont plus le choix.
Beaucoup de personnes qui travaillaient dans ces maisons de disques se retrouvent à la rue.
Tout le monde est concerné dans l’histoire.
Il serait temps déjà d’arrêter avec la T.V.A. à 19,6 et la baisser à 5,5, parce que faire de la musique c¹est comme écrire un bouquin, pour moi c’est de l'art, quand c'est bien fait bien sûr - il y a des bouquins qui sont à ch... aussi comme la musique- donc la TVA à 5,5, ensuite baisser les prix des disques, Universal aux États-Unis a baissé ses prix de 30 % pour en vendre plus, pourquoi ne pas le faire en France.
Il faut prendre conscience, tout le monde veut vendre du disque, tout le monde veut pouvoir continuer à faire de la musique, il faut baisser les prix, donner aux jeunes la possibilité de se payer les albums qu'ils ont envie de se payer.
Quels sont tes projets ?
Le 27 septembre prochain Je fête mes 20 ans de carrière à l’espace Pierre Cardin, à sa demande.
J’ai aussi accepté de participer à la soirée Glam As You le 9 octobre.
Je dois beaucoup au public gay.
J’aime l’amitié et le respect que me porte ce public.
"Les amants de Castille" sont encore d'actualité.
Lorsque j’ai été voir Pierre Cardin c’était pour lui présenter mon projet scénique des ³amants de Castille et c’est là qu’il m’a demandé "Mais vous faites quoi pour vos 20 ans ?" et donc nous avons mis "les amants de Castille" entre parenthèse.
J’attends le mois de septembre et son retour de vacances pour mettre le projet en route.
Comme tous les artistes, je fonce.
06/09/2004
citegay.fr
Jeanne Mas : 20 ans de carrière ?
Pour moi c'était essentiel de fêter ça!''
Jeanne mas reçoit citégay pour une interview toute en sensibilité
citegay.fr
Jeanne Mas : 20 ans de carrière ?
Pour moi c'était essentiel de fêter ça!''
Jeanne mas reçoit citégay pour une interview toute en sensibilité
Déjà
derrière la porte, j'entends les rires enjoués d'une jeune femme,
heureuse. J'entre dans une grande salle, qu'une immense table occupe
presque complètement, et autour de laquelle sont disposées de nombreuses
chaises. Nous sommes dans les locaux d'EMI, et la jeune femme radieuse
m'attend en bout de table, décidément plus jolie que jamais, avec ses
cheveux nouvellement blonds, délicatement lâchés sur des épaules nues,
qu'une jupe d'été noire laisse apparaître. Jeanne Mas semble détendue et
fière de ses 20 ans de carrière, qu'elle fête comme il se doit avec la
sortie de son Best-Of et le remix de Toute Première Fois. L'interview,
toute en intimité, peut commencer .
Tof : Bonjour Jeanne, alors dis-moi, ça fait quoi 20 ans de carrière ?
Jeanne Mas : [sourire] Et bien écoute, ça fait long quand on y pense, mais en fait je n'ai pas vu tout ce parcours. On dit vingt ans mais c'est un peu jouer sur le temps parce que j'ai eu des moments de pause quand même.
Avec la compilation qui sort le 7 Septembre, j'avais envie de marquer l'évènement. C'était nécessaire pour mon public qui m'a suivi et soutenu dans tous les moments, que ce soient les meilleurs ou les moins bons. C'était essentiel pour moi de fêter ça. Tu sais là je rentre de tournée et ce sont eux qui m'ont motivé pour faire un spectacle, quelque chose de différent et là je crois qu'on a pu marquer cette différence. Et puis c'est très drôle de faire 20 ans après le remix de Toute Première Fois
Tof : Comment est venu ce projet de remix ? Il y en a d'autres prévus pour d'autres titres ?
Jeanne Mas : Tout à fait, maintenant que la machine est lancée ! J'adore cette nouvelle forme de travail, très motivante et aussi très pertinente. Je suis très excitée par ce concept qui permet de faire revivre une chanson, en la rhabillant en quelques sortes, pour qu'elle existe toujours .
Jusque là je n'avais jamais voulu toucher à mes chansons. Pour moi c'était impensable car elles étaient bien comme elles étaient.
Et puis, on m'a proposé de remixer Toute Première Fois afin d'apporter un plus à la compilation, j'ai dit « pourquoi pas ? ». Quand j'ai entendu le résultat ça m'a beaucoup plu. Et puis quand ça a commencé à passer régulièrement sur radio FG et que j'ai vu la réaction des fans, à ce moment là j'ai vraiment compris que j'avais un catalogue et qu'il était là en train de dormir. Je suis donc allée voir les éditeurs pour voir si on pouvait retravailler d'autres titres. Il m'ont regardé tout surpris et se sont exclamés « ah bon vous voulez vraiment qu'on retravaille dessus, vous êtes d'accord ? » Et c'est la phrase « vous êtes d'accord ?» qui m'a fait comprendre que jusque là j'avais tout bloqué . Grâce aux remixes et au Best-Of, je fais plaisir à ceux pour qui ces chansons ont été importantes et je redonne une chance à celles-ci.
Cela ne m'empêche pas de travailler à mes projets parallèles car c'est vrai que j'ai encore beaucoup de choses à dire.
Tof : Quel regard portes-tu sur ta carrière ? J'ai l'impression, sans pouvoir citer de nom, que tu n'es pas la seule à avoir fait des erreurs de parcours. Pourtant on a peut-être pardonné plus facilement à d'autres . D'où ça vient à ton avis ?
Jeanne Mas : Je crois qu'en général on a pardonné plus aux garçons qu'aux filles. En ce qui me concerne, c'est vrai que j'ai eu des moments où j'ai peut-être été un peu à la dérive, abandonnée ou non comprise par mon équipe de l'époque. Je ne tiens personne pour responsable de ces erreurs en dehors de moi. Je pense qu'on gère une carrière avant tout soi-même. A partir du moment où tu délègues c'est que tu veux minimiser tes responsabilités. En fait j'avais averti après la naissance de ma fille, que j'étais dans une période très sensible, ce qui m'a poussé par exemple à faire des déclarations et à me battre contre le viol . Et je sais maintenant que ce n'est pas le rôle d'un artiste.
Tu sais en France je suis vraiment la seule artiste féminine, qui a osé un jour lever le bras en disant « je trouve ça injuste !», sûrement maladroitement j'en conviens. Donc les médias qui attendaient la chute, en ont profité pour me taper dessus.
C'est peut-être aussi une histoire de mentalité, en Italie par exemple je pense qu'on m'aurait plutôt glorifiée, parce que là-bas, on aime les gens qui prennent position.
Tu sais j'ai une anecdote : dans les années 80, au moment du concert pour l'Ethiopie, qui avaient réuni plusieurs chanteurs, un journaliste m'a demandé « quel est votre combat ? » en parlant de ce projet humanitaire. Je l'ai orienté vers Daniel Balavoine car je pensais qu'il en parlerait mieux que moi. Le journaliste s'est exclamé : « Ah mais lui il râle sur tout ! ». J'ai trouvé ça dégueulasse. Ca montrait bien qu'on n'attend pas d'un artiste qu'il s'engage. Moi j'ai été un peu inconsciente de penser que je pouvais faire bouger les choses, c'est ridicule !
Tof : Bonjour Jeanne, alors dis-moi, ça fait quoi 20 ans de carrière ?
Jeanne Mas : [sourire] Et bien écoute, ça fait long quand on y pense, mais en fait je n'ai pas vu tout ce parcours. On dit vingt ans mais c'est un peu jouer sur le temps parce que j'ai eu des moments de pause quand même.
Avec la compilation qui sort le 7 Septembre, j'avais envie de marquer l'évènement. C'était nécessaire pour mon public qui m'a suivi et soutenu dans tous les moments, que ce soient les meilleurs ou les moins bons. C'était essentiel pour moi de fêter ça. Tu sais là je rentre de tournée et ce sont eux qui m'ont motivé pour faire un spectacle, quelque chose de différent et là je crois qu'on a pu marquer cette différence. Et puis c'est très drôle de faire 20 ans après le remix de Toute Première Fois
Tof : Comment est venu ce projet de remix ? Il y en a d'autres prévus pour d'autres titres ?
Jeanne Mas : Tout à fait, maintenant que la machine est lancée ! J'adore cette nouvelle forme de travail, très motivante et aussi très pertinente. Je suis très excitée par ce concept qui permet de faire revivre une chanson, en la rhabillant en quelques sortes, pour qu'elle existe toujours .
Jusque là je n'avais jamais voulu toucher à mes chansons. Pour moi c'était impensable car elles étaient bien comme elles étaient.
Et puis, on m'a proposé de remixer Toute Première Fois afin d'apporter un plus à la compilation, j'ai dit « pourquoi pas ? ». Quand j'ai entendu le résultat ça m'a beaucoup plu. Et puis quand ça a commencé à passer régulièrement sur radio FG et que j'ai vu la réaction des fans, à ce moment là j'ai vraiment compris que j'avais un catalogue et qu'il était là en train de dormir. Je suis donc allée voir les éditeurs pour voir si on pouvait retravailler d'autres titres. Il m'ont regardé tout surpris et se sont exclamés « ah bon vous voulez vraiment qu'on retravaille dessus, vous êtes d'accord ? » Et c'est la phrase « vous êtes d'accord ?» qui m'a fait comprendre que jusque là j'avais tout bloqué . Grâce aux remixes et au Best-Of, je fais plaisir à ceux pour qui ces chansons ont été importantes et je redonne une chance à celles-ci.
Cela ne m'empêche pas de travailler à mes projets parallèles car c'est vrai que j'ai encore beaucoup de choses à dire.
Tof : Quel regard portes-tu sur ta carrière ? J'ai l'impression, sans pouvoir citer de nom, que tu n'es pas la seule à avoir fait des erreurs de parcours. Pourtant on a peut-être pardonné plus facilement à d'autres . D'où ça vient à ton avis ?
Jeanne Mas : Je crois qu'en général on a pardonné plus aux garçons qu'aux filles. En ce qui me concerne, c'est vrai que j'ai eu des moments où j'ai peut-être été un peu à la dérive, abandonnée ou non comprise par mon équipe de l'époque. Je ne tiens personne pour responsable de ces erreurs en dehors de moi. Je pense qu'on gère une carrière avant tout soi-même. A partir du moment où tu délègues c'est que tu veux minimiser tes responsabilités. En fait j'avais averti après la naissance de ma fille, que j'étais dans une période très sensible, ce qui m'a poussé par exemple à faire des déclarations et à me battre contre le viol . Et je sais maintenant que ce n'est pas le rôle d'un artiste.
Tu sais en France je suis vraiment la seule artiste féminine, qui a osé un jour lever le bras en disant « je trouve ça injuste !», sûrement maladroitement j'en conviens. Donc les médias qui attendaient la chute, en ont profité pour me taper dessus.
C'est peut-être aussi une histoire de mentalité, en Italie par exemple je pense qu'on m'aurait plutôt glorifiée, parce que là-bas, on aime les gens qui prennent position.
Tu sais j'ai une anecdote : dans les années 80, au moment du concert pour l'Ethiopie, qui avaient réuni plusieurs chanteurs, un journaliste m'a demandé « quel est votre combat ? » en parlant de ce projet humanitaire. Je l'ai orienté vers Daniel Balavoine car je pensais qu'il en parlerait mieux que moi. Le journaliste s'est exclamé : « Ah mais lui il râle sur tout ! ». J'ai trouvé ça dégueulasse. Ca montrait bien qu'on n'attend pas d'un artiste qu'il s'engage. Moi j'ai été un peu inconsciente de penser que je pouvais faire bouger les choses, c'est ridicule !
Tof : Quelle est la cause qui te tient le plus à cœur aujourd'hui ?
Jeanne Mas : Sans aucun doute, mes deux enfants . Tu sais je crois que je suis arrivée à cette conclusion un peu pessimiste mais plutôt réaliste, que je ne pourrai pas changer le monde. Bien sûr, ça me révolte et ça me fait mal de voir qu'il y a des enfants qui sont maltraités, violés et qui meurent de faim. Mais en même temps je sais très bien que je ne pourrai jamais rien y changer. Il faut déjà avant tout que je réussisse à rendre mes propres enfants heureux. Sinon je suis très attentive à autrui, à mon échelle. Le monde c'est trop vaste. [sourire]
Tof : Tu as un garçon de 12 ans et une fille de 17 ans .Comment voient-ils leur maman ?
Jeanne Mas : Et bien cet été je les ai emmené avec moi en tournée figure-toi ! Et je crois qu'ils ont redécouvert leur maman ... Tu sais, chez moi dans la vie de tous les jours, je ne suis pas artiste, sauf quand je m'enferme dans mon studio et que je travaille sur mes projets. Il n'y a pas de disques d'or accrochés aux murs, et très peu de photos dans mon bureau. Cette tournée a été pour eux l'occasion de voir leur maman différemment et ils étaient vraiment fiers de moi. Pour moi c'était vraiment très important.
Tof : Quel genre de mère es-tu ? Moi je t'imagine bien dans le rôle d'une mère-copine par exemple .
Jeanne mas : Oh non pas du tout ! Je ne supporte pas que ma fille soit ma copine. Je suis là pour l'aider et pour la soutenir. Si je deviens sa copine je vais me rétrograder dans le temps et je vais donc lui demander d'être à la hauteur, ce qui risque de lui faire perdre ses repères.
Hors, je veux rester une mère pour mes enfants, imposer une autorité parce que c'est le meilleur moyen de les aider et de les soutenir. Ma fille quant à elle a tendance a beaucoup me protéger car elle a l'impression que ce n'est pas toujours facile d'élever seule deux enfants. De mon côté je tiens absolument à lui laisser son adolescence pour elle, tout comme plus tard sa vie de femme. Il y a des choses que je dois partager avec mes enfants mais pas tout.
Tof : Durant ta carrière, tu as osé quelques changements de style en t'orientant vers le rock, ce qui n'a pas vraiment convaincu. Est-ce que tu crois que le succès d'un disque dépend également de l'air du temps ? Par exemple justement en ce moment on parle d'un retour du Rock .
Jeanne Mas: Mon aventure Rock avec les Égoïstes, a pu être ressentie comme un changement de style, mais c'était en fait un retour à mes sources, car je suis née avec le Rock & Roll. Je suis très contente qu'on entende plus de Rock à la radio en ce moment. Je trouve ça très bien et je suis fan.
Quant à ta question sur l'air du temps, oui probablement.
Par exemple ma chanson C'est pas Normal était très techno et à l'époque on ne m'a pas comprise alors qu'aujourd'hui je reviens à des choses techno et ça fonctionne . Et puis, dans mon album Désir d'Insolence j'ai fait une chanson avec un rappeur, aujourd'hui c'est Calogero qui en fait une sur le même principe. Et d'un seul coup on dit « tiens c'est bien ! »
Tof : As-tu de nouveaux projets en tant que comédienne ?
Jeanne Mas : Pas pour l'instant mais j'aimerais beaucoup revenir au théâtre et à des choses comme ça. Mes expériences en tant que comédienne (Malone et L'instit ndlr) ont provoqué des réactions très positives et je crois que même les médias ont été agréablement surpris. Moi j'étais très contente de ça parce que ça m'a rassuré . Ça m'a permis d'exister autrement.
Tof : Changer d'image comme tu as l'habitude de le faire, ça veut dire quoi pour toi ? C'est un nouveau départ ?
Jeanne Mas: Déjà à la base, j'ai du mal à porter des vêtements roses, verts ou violets si tu veux [Rires] J'ai donc tendance à m'habiller plutôt en noir. La seule chose que j'aime changer c'est la couleur de mes cheveux . J'aime parce que c'est la Femme qui revit à ce moment là. Récemment on a regardé des vidéos où j'avais les cheveux rouges, mais c'était dingue, très hard ! Je ne me rendais pas compte finalement.
Bref un changement de look pour moi c'est un renouvellement total, et peut-être une façon de déjouer le temps. Si tu te vois avec la même coiffure et le temps qui passe, à un moment ou un autre tu vas finir par voir tes rides .
Tof : C'est quelque chose qui te fait peur ?
Jeanne Mas : Oui et non. C'est quelque chose qui me fait peur tant que je fais ce métier, mais le jour où j'arrêterai, où je ne me verrai plus à la télé, je n'aurai plus de problème avec ça et je vivrai beaucoup mieux. Mais bon je pense aussi que pour une femme, le temps qui passe c'est tout de même quelque chose de cruel .
Tof : Si on te proposait de participer à une émission de télé-réalité style Star Ac, en tant que membre du jury par exemple . ?
Jeanne mas : Oui pourquoi pas, et en même temps de quel droit ? Je ne sais pas si je serai capable d'être un bon juge. Je n'ai pas la science infuse. Il y a tellement de paramètres .
Tof : Que penses-tu du principe de telles émissions ?
Jeanne Mas : Je trouve ça bien dans le sens où ça donne l'occasion à des jeunes de se faire connaître
Tof : Si il y a 20 ans tu avais pu le faire tu l'aurais fait ?
Jeanne Mas : Ben figure-toi que c'est ce qui s'est passé . Je suis arrivée d'un jeu qui s'appelait Jour J où j'étais en compétition avec d'autres chanteurs et le gagnant venait à la finale le Samedi . Et j'ai gagné !
Jeanne Mas : Sans aucun doute, mes deux enfants . Tu sais je crois que je suis arrivée à cette conclusion un peu pessimiste mais plutôt réaliste, que je ne pourrai pas changer le monde. Bien sûr, ça me révolte et ça me fait mal de voir qu'il y a des enfants qui sont maltraités, violés et qui meurent de faim. Mais en même temps je sais très bien que je ne pourrai jamais rien y changer. Il faut déjà avant tout que je réussisse à rendre mes propres enfants heureux. Sinon je suis très attentive à autrui, à mon échelle. Le monde c'est trop vaste. [sourire]
Tof : Tu as un garçon de 12 ans et une fille de 17 ans .Comment voient-ils leur maman ?
Jeanne Mas : Et bien cet été je les ai emmené avec moi en tournée figure-toi ! Et je crois qu'ils ont redécouvert leur maman ... Tu sais, chez moi dans la vie de tous les jours, je ne suis pas artiste, sauf quand je m'enferme dans mon studio et que je travaille sur mes projets. Il n'y a pas de disques d'or accrochés aux murs, et très peu de photos dans mon bureau. Cette tournée a été pour eux l'occasion de voir leur maman différemment et ils étaient vraiment fiers de moi. Pour moi c'était vraiment très important.
Tof : Quel genre de mère es-tu ? Moi je t'imagine bien dans le rôle d'une mère-copine par exemple .
Jeanne mas : Oh non pas du tout ! Je ne supporte pas que ma fille soit ma copine. Je suis là pour l'aider et pour la soutenir. Si je deviens sa copine je vais me rétrograder dans le temps et je vais donc lui demander d'être à la hauteur, ce qui risque de lui faire perdre ses repères.
Hors, je veux rester une mère pour mes enfants, imposer une autorité parce que c'est le meilleur moyen de les aider et de les soutenir. Ma fille quant à elle a tendance a beaucoup me protéger car elle a l'impression que ce n'est pas toujours facile d'élever seule deux enfants. De mon côté je tiens absolument à lui laisser son adolescence pour elle, tout comme plus tard sa vie de femme. Il y a des choses que je dois partager avec mes enfants mais pas tout.
Tof : Durant ta carrière, tu as osé quelques changements de style en t'orientant vers le rock, ce qui n'a pas vraiment convaincu. Est-ce que tu crois que le succès d'un disque dépend également de l'air du temps ? Par exemple justement en ce moment on parle d'un retour du Rock .
Jeanne Mas: Mon aventure Rock avec les Égoïstes, a pu être ressentie comme un changement de style, mais c'était en fait un retour à mes sources, car je suis née avec le Rock & Roll. Je suis très contente qu'on entende plus de Rock à la radio en ce moment. Je trouve ça très bien et je suis fan.
Quant à ta question sur l'air du temps, oui probablement.
Par exemple ma chanson C'est pas Normal était très techno et à l'époque on ne m'a pas comprise alors qu'aujourd'hui je reviens à des choses techno et ça fonctionne . Et puis, dans mon album Désir d'Insolence j'ai fait une chanson avec un rappeur, aujourd'hui c'est Calogero qui en fait une sur le même principe. Et d'un seul coup on dit « tiens c'est bien ! »
Tof : As-tu de nouveaux projets en tant que comédienne ?
Jeanne Mas : Pas pour l'instant mais j'aimerais beaucoup revenir au théâtre et à des choses comme ça. Mes expériences en tant que comédienne (Malone et L'instit ndlr) ont provoqué des réactions très positives et je crois que même les médias ont été agréablement surpris. Moi j'étais très contente de ça parce que ça m'a rassuré . Ça m'a permis d'exister autrement.
Tof : Changer d'image comme tu as l'habitude de le faire, ça veut dire quoi pour toi ? C'est un nouveau départ ?
Jeanne Mas: Déjà à la base, j'ai du mal à porter des vêtements roses, verts ou violets si tu veux [Rires] J'ai donc tendance à m'habiller plutôt en noir. La seule chose que j'aime changer c'est la couleur de mes cheveux . J'aime parce que c'est la Femme qui revit à ce moment là. Récemment on a regardé des vidéos où j'avais les cheveux rouges, mais c'était dingue, très hard ! Je ne me rendais pas compte finalement.
Bref un changement de look pour moi c'est un renouvellement total, et peut-être une façon de déjouer le temps. Si tu te vois avec la même coiffure et le temps qui passe, à un moment ou un autre tu vas finir par voir tes rides .
Tof : C'est quelque chose qui te fait peur ?
Jeanne Mas : Oui et non. C'est quelque chose qui me fait peur tant que je fais ce métier, mais le jour où j'arrêterai, où je ne me verrai plus à la télé, je n'aurai plus de problème avec ça et je vivrai beaucoup mieux. Mais bon je pense aussi que pour une femme, le temps qui passe c'est tout de même quelque chose de cruel .
Tof : Si on te proposait de participer à une émission de télé-réalité style Star Ac, en tant que membre du jury par exemple . ?
Jeanne mas : Oui pourquoi pas, et en même temps de quel droit ? Je ne sais pas si je serai capable d'être un bon juge. Je n'ai pas la science infuse. Il y a tellement de paramètres .
Tof : Que penses-tu du principe de telles émissions ?
Jeanne Mas : Je trouve ça bien dans le sens où ça donne l'occasion à des jeunes de se faire connaître
Tof : Si il y a 20 ans tu avais pu le faire tu l'aurais fait ?
Jeanne Mas : Ben figure-toi que c'est ce qui s'est passé . Je suis arrivée d'un jeu qui s'appelait Jour J où j'étais en compétition avec d'autres chanteurs et le gagnant venait à la finale le Samedi . Et j'ai gagné !
Tof : Oui mais si on te suit du matin au soir avec une caméra, tu es toujours d'accord ?
Jeanne Mas : Ah mais t'es fou là ! Ça dépasse le travail d'artiste. Il ne faut pas exagérer. J'ai regardé un peu la Ferme cet été et j'ai halluciné.
Avant il fallait avoir du talent pour passer à la télé aujourd'hui on te demande juste de porter des jupettes et de pouvoir filmer ton fond de culotte. Je trouve ça dur. Moi j'ai honte pour certains qui ont été filmé dans des moments un peu particuliers . On n'a plus de dignité et c'est terrible de vivre sans dignité.
Tof : Qu'est-ce que tu reprocherais aujourd'hui au monde de la musique ?
Jeanne Mas : De ne pas être à l'écoute des artistes. Il y en a plein et on ne leur donne pas leur chance. Il faut que les maisons de disques se mettent en tête que ce métier n'est pas juste du marketing. Le public a besoin d’idoles par ce que ça les fait rêver. Arrêtons avec le karaoké. Bon on en a sûrement besoin aussi, de ce karaoké, mais laissons aussi une belle marge aux artistes, ceux qui sont là, qui frappent aux portes et qu'on met de côté parce que, pour l'instant on ne sait pas quoi en faire. Et on recommencera peut-être à revendre des disques. D'ailleurs si je peux me permettre je trouve que ceux-ci sont un peu chers. Voila, commençons déjà par baisser le prix des disques et peut-être qu'on en vendra un peu plus !
Tof : Tu comprends le phénomène des téléchargements sur internet ?
Jeanne Mas : Oui, maintenant je comprends, depuis que j'ai voulu m'acheter une compilation et qu'elle était à 27 euros . Je me suis dit que c'était de la connerie !
Mon fils de 12 ans est un acheteur potentiel, toujours fourré dans les magasins de disques. Au prix du cd, il dépasse très vite son budget !
Si on ne donne pas la chance aux jeunes de découvrir des artistes, c'est normal qu'ils aillent télécharger. Je comprends certains qui finissent par le faire. Par contre qu'on télécharge des films je trouve ça moyen. En fait chacun fait suivant sa conscience. Pour ma part je trouve plus sympa de s'acheter un album pour l'objet qu'il représente, avec une belle pochette et un beau graphisme, et les textes des chansons un l'intérieur du livret.
Tof : Parmi les chansons que tu connais, laquelle aurais-tu voulu écrire ?
Jeanne Mas : Tous les cris les SOS de Daniel Balavoine, est une des plus belles chansons que j'ai jamais interprété, mais je n'aurais pas voulu l'écrire car elle n'aurait pas la même valeur aujourd'hui. Et j'aurais voulu chanter Il Volo de Zucchero dont je suis une grande fan. En fait j'aimerais bien travailler avec lui.
Tof : Tu me rappelles ton actualité ?
Jeanne Mas : Et bien la compilation sort donc le 7 Septembre avec le remix de Toute Première Fois et un medley de tous mes tubes. Et nous fêterons mes 20 ans de carrière lors d'un concert le 27 Septembre à l'Espace Cardin, et particulièrement avec mon public gay le 9 Octobre au Club Med World, lors de la soirée Glam As You !
Tof : Tu as un petit mot pour ton public gay ?
Jeanne Mas : Surtout qu'ils viennent nombreux à la Glam As You et on va passer un très bon moment ensemble !
Merci Jeanne, de nous avoir fait découvrir la Femme, l'Artiste et la Mère que tu sais être avec tant de simplicité et de sincérité. Nous serons nombreux à venir t'applaudir le 27 Septembre et le 9 Octobre !
Jeanne Mas : Ah mais t'es fou là ! Ça dépasse le travail d'artiste. Il ne faut pas exagérer. J'ai regardé un peu la Ferme cet été et j'ai halluciné.
Avant il fallait avoir du talent pour passer à la télé aujourd'hui on te demande juste de porter des jupettes et de pouvoir filmer ton fond de culotte. Je trouve ça dur. Moi j'ai honte pour certains qui ont été filmé dans des moments un peu particuliers . On n'a plus de dignité et c'est terrible de vivre sans dignité.
Tof : Qu'est-ce que tu reprocherais aujourd'hui au monde de la musique ?
Jeanne Mas : De ne pas être à l'écoute des artistes. Il y en a plein et on ne leur donne pas leur chance. Il faut que les maisons de disques se mettent en tête que ce métier n'est pas juste du marketing. Le public a besoin d’idoles par ce que ça les fait rêver. Arrêtons avec le karaoké. Bon on en a sûrement besoin aussi, de ce karaoké, mais laissons aussi une belle marge aux artistes, ceux qui sont là, qui frappent aux portes et qu'on met de côté parce que, pour l'instant on ne sait pas quoi en faire. Et on recommencera peut-être à revendre des disques. D'ailleurs si je peux me permettre je trouve que ceux-ci sont un peu chers. Voila, commençons déjà par baisser le prix des disques et peut-être qu'on en vendra un peu plus !
Tof : Tu comprends le phénomène des téléchargements sur internet ?
Jeanne Mas : Oui, maintenant je comprends, depuis que j'ai voulu m'acheter une compilation et qu'elle était à 27 euros . Je me suis dit que c'était de la connerie !
Mon fils de 12 ans est un acheteur potentiel, toujours fourré dans les magasins de disques. Au prix du cd, il dépasse très vite son budget !
Si on ne donne pas la chance aux jeunes de découvrir des artistes, c'est normal qu'ils aillent télécharger. Je comprends certains qui finissent par le faire. Par contre qu'on télécharge des films je trouve ça moyen. En fait chacun fait suivant sa conscience. Pour ma part je trouve plus sympa de s'acheter un album pour l'objet qu'il représente, avec une belle pochette et un beau graphisme, et les textes des chansons un l'intérieur du livret.
Tof : Parmi les chansons que tu connais, laquelle aurais-tu voulu écrire ?
Jeanne Mas : Tous les cris les SOS de Daniel Balavoine, est une des plus belles chansons que j'ai jamais interprété, mais je n'aurais pas voulu l'écrire car elle n'aurait pas la même valeur aujourd'hui. Et j'aurais voulu chanter Il Volo de Zucchero dont je suis une grande fan. En fait j'aimerais bien travailler avec lui.
Tof : Tu me rappelles ton actualité ?
Jeanne Mas : Et bien la compilation sort donc le 7 Septembre avec le remix de Toute Première Fois et un medley de tous mes tubes. Et nous fêterons mes 20 ans de carrière lors d'un concert le 27 Septembre à l'Espace Cardin, et particulièrement avec mon public gay le 9 Octobre au Club Med World, lors de la soirée Glam As You !
Tof : Tu as un petit mot pour ton public gay ?
Jeanne Mas : Surtout qu'ils viennent nombreux à la Glam As You et on va passer un très bon moment ensemble !
Merci Jeanne, de nous avoir fait découvrir la Femme, l'Artiste et la Mère que tu sais être avec tant de simplicité et de sincérité. Nous serons nombreux à venir t'applaudir le 27 Septembre et le 9 Octobre !
Jeanne Mas sera en concert le 27 Septembre à l'Espace Cardin - 1, Avenue Gabriel - 75008 PARIS
et le 9 Octobre au Club Med World Paris - 39 cour St Emilion 75012 PARIS pour la soirée Glam As You ...
Visite www.jeannemas.com le site officiel de Jeanne Mas
Clique ici pour commander le Best Of de Jeanne Mas contenant le remix de Toute première Fois!
http://www.citegay.fr/interviews/240879@jeanne-mas-20-ans-de-carriere-pour-moi-c-etait-essentiel-de-feter-ca.htm
et le 9 Octobre au Club Med World Paris - 39 cour St Emilion 75012 PARIS pour la soirée Glam As You ...
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07.09.2004
gayvox.fr
Par Thierry Calmont
JEANNE MAS FÊTE SES 20 ANS DE CARRIÈRE A LA GLAM AS YOU !
« Aujourd’hui, en ayant passé la quarantaine, j’aurais l’air ridicule avec mes cheveux en pétard et mon maquillage sur les tempes ! »
« C’est grâce à l’amour, à l’affection et à la force que me donne le public, que j’ai envie de continuer et de me battre pour eux ! »
Grande égérie de la communauté gay et lesbienne des années 80, Jeanne Mas est l’une des rares icônes gays françaises d’aujourd’hui ! Avec son look anglo-saxon précurseur, elle a dépoussiéré la variété française et s’est affirmée comme l’une des artistes les plus branchées de sa génération. Pour fêter ses vingt ans de carrière, sort un « Best Of » chez EMI propulsé par un remix techno de « Toute première fois », diffusé en boucle sur Radio FG, Jeanne sera en concert le lundi 27 septembre à l’Espace Cardin puis au Petit Journal Montparnasse les 27 et 28 octobre. Enfin, pour communier avec son public gay, elle participera le samedi 9 octobre à la soirée Glam As You, où elle interprétera tous ses tubes en live. Enfin, elle fourmille de
projets : elle veut monter la pièce « Les amants de Castille » du nom se son album sorti l’année dernière (voir Tribu Move N°51-Avril 2003), travaille à la confection de la ligne de vêtements Jeanne Mas, veut soutenir la lutte contre le Sida avec un concept-album (les plus grands poèmes d’amour sur les plus grandes mélodies), continuer la comédie (elle a joué dans les séries « L’instit » et « Malone »), écrire aussi…
gayvox.fr
Par Thierry Calmont
JEANNE MAS FÊTE SES 20 ANS DE CARRIÈRE A LA GLAM AS YOU !
« Aujourd’hui, en ayant passé la quarantaine, j’aurais l’air ridicule avec mes cheveux en pétard et mon maquillage sur les tempes ! »
« C’est grâce à l’amour, à l’affection et à la force que me donne le public, que j’ai envie de continuer et de me battre pour eux ! »
Grande égérie de la communauté gay et lesbienne des années 80, Jeanne Mas est l’une des rares icônes gays françaises d’aujourd’hui ! Avec son look anglo-saxon précurseur, elle a dépoussiéré la variété française et s’est affirmée comme l’une des artistes les plus branchées de sa génération. Pour fêter ses vingt ans de carrière, sort un « Best Of » chez EMI propulsé par un remix techno de « Toute première fois », diffusé en boucle sur Radio FG, Jeanne sera en concert le lundi 27 septembre à l’Espace Cardin puis au Petit Journal Montparnasse les 27 et 28 octobre. Enfin, pour communier avec son public gay, elle participera le samedi 9 octobre à la soirée Glam As You, où elle interprétera tous ses tubes en live. Enfin, elle fourmille de
projets : elle veut monter la pièce « Les amants de Castille » du nom se son album sorti l’année dernière (voir Tribu Move N°51-Avril 2003), travaille à la confection de la ligne de vêtements Jeanne Mas, veut soutenir la lutte contre le Sida avec un concept-album (les plus grands poèmes d’amour sur les plus grandes mélodies), continuer la comédie (elle a joué dans les séries « L’instit » et « Malone »), écrire aussi…
Aujourd’hui, tu fêtes tes vingt ans de carrière ! Est-ce que tu les as vu passer ?
Non et en fait je vais vous dire la vérité. Si les fans ne m’avaient pas dit : « Qu’est-ce que tu vas faire pour fêter tes vingt ans ? », je n’y aurais jamais pensé ! (Énormes rires). Je ne vois pas le temps passer, en dehors des enfants qui sont une référence, mais comme ça fait partie du quotidien, je n’y pense pas vraiment. L’année dernière quand j’ai fait un concert à Liège, les fans sont venus à moi et m’ont dit : « Bon, alors pour tes vingt ans, on espère » et là je les ai regardés et je leurs ai dit : « Vingt ans?!? De quoi vous me parlez ? ». Il y a eu un temps mort et d’un coup j’ai réalisé que 2004 coïncidait avec l’anniversaire de mes vingt ans de métier ! (Rires). On ne se refait pas !
Que gardes-tu comme souvenirs de tes débuts : était-ce une période heureuse et insouciante ?
Pour moi, c’était une période longuement attendue ! J’ai mis beaucoup de temps avant d’arriver au succès, j’ai travaillé en Italie pendant près de dix ans : j’ai fait des tournées, des disques, tout ça sans connaître le succès ! Quand je l’ai rencontré, je me suis réalisée. J’ai réalisé ma première passion, j’avais uniquement vécu pour ça ! Je n’ai que de bons souvenirs.
Est-ce que tu es consciente que ton look a beaucoup marqué l’esprit du public ?
Pour la première fois on avait une chanteuse française qui arrivait avec un look anglo-saxon.
Je ne m’en rendais même pas compte. Pour moi, c’était normal et de plus j’arrivais d’Italie. Les italiens sont peut-être plus ouverts aux anglais et américains alors que les français sont très français ! (Rires). Je suis arrivée avec ce look qui était évident et pas du tout travaillé comme certains ont pu le prétendre. C’était moi ! Je customisais moi-même mes vêtements, c’est moi qui me coiffait et qui me maquillait. Ce maquillage qui était très poussé, ça faisait partie de cette rockeuse qui était en moi ! Je me souviens de ma première télé, quand je suis sortie avec tout mon maquillage sur les tempes, le producteur d¹époque m¹a dit : « Mais dis donc, t¹en as pas un peu trop mis ?!? ». Je l¹ai regardé et je lui ai répondu : «
Non ! ». (Rires). Ce qui était drôle, c¹est que les gens n¹ont pas été choqués, mais qu¹ils ont peut-être aimé cette différence, cette fille qui osait !
Beaucoup ont adopté ce look. Comment as-tu vécu les clones Jeanne Mas ?
Qu’est-ce que cela t’a fait de te retrouver face à toi-même ?
A un concert en particulier, cela m’avait frappé et je me suis dit : « Mince, je suis devenue une caricature ! ». (Énormes rires). Il y avait la panoplie Jeanne Mas. Une fois, lorsque je suis allée au spectacle d¹un de mes enfants, la maîtresse de la maternelle m¹a dit : « Mais vous n¹êtes pas déguisée ? ». Et j¹ai répondu : « Si, en Jeanne Mas ! ». (Énormes rires). Comme quoi, je m¹étais prise à mon propre jeu ! (Rires). A l¹époque on m¹imitait beaucoup au niveau du look, aujourd’hui c¹est plus difficile car je change très régulièrement de couleur de cheveux.
Alors justement pourquoi ces changements successifs de look ?
Mais tout simplement parce que j¹ai évolué dans ma vie, je n¹avais plus vingt ans, j¹étais mère et d¹un seul coup la femme a eu envie de changer. Aujourd¹hui, en ayant passé la quarantaine j¹aurais l¹air ridicule, avec mes cheveux en pétard et mon maquillage sur les tempes ! La femme a pris le dessus sur le look de l¹artiste ! Quand je rentre sur scène, je fais
attention à donner une image spectaculaire. Je pense avoir une image moderne, mais ce n¹est pas par rapport au fait d¹avoir des petites Jeanne Mas devant moi, des clones, que j¹ai changé de look. Ce n¹est pas ça qui m¹a fait fuir, c¹est le fait que la vie change, que j¹ai fait un break, que j¹ai eu envie d¹être blonde puis rousse. Avant d¹avoir le look Jeanne Mas des années 80, j¹avais les cheveux orange. J¹étais très punk ! Je me suis toujours reconnue dans ces changements, dans cette recherche, dans cette envie de me renouveler. C¹est vrai que les gens en France sont très conservateurs et que d¹un seul coup quand tu changes et bien tu dois te
justifier. En ce moment, je suis blonde sur scène, c¹est ma période Marilyn ! (Rires). Bon, ça ne va pas durer très longtemps parce que j¹en ai déjà marre d¹être une Marilyn (Rires).
Au niveau du look tu as un véritable don, alors est-ce que tu n’as pas eu envie de le mettre à profit et d’être styliste ?
Je l’ai mis de côté parce que j¹étais très timide, je manquais de confiance en moi et puis je ne voulais pas tout mélanger non plus ! Mais aujourd’hui, cette envie est là et je travaille actuellement avec une société pour lancer la ligne Jeanne Mas parce que j¹ai envie de créer des choses. J¹ai dès fois l¹impression que ma vie ne suffira pas à tout faire ! Mais c¹est vrai que la création et le stylisme m¹intéressent beaucoup en ce moment. J¹ai même envie d¹ouvrir une boutique de me lancer dans cette autre forme de création.
On te croise souvent aux défilés de mode les plus hype et aussi de jeunes
stylistes avant-gardistes, alors justement qu¹aimerais-tu faire ?
Je vais bien sûr utiliser les deux couleurs qui ont fait mon succès : le rouge et le noir ! Jouer beaucoup là-dessus et jouer sur les matières et les vêtements, qu¹ils soient à la fois simples et originaux, très classe. C¹est ça qui correspond aux jeunes femmes d’aujourd’hui. Un peu à la manière de Pierre Cardin, c¹est un défricheur d¹idées, il a été très avant-gardiste dans les années 50-60, très moderne. C¹est un artiste précurseur, je me souviens de ses petites robes qui sont à la fois simples et très travaillées. Elles étaient droites et d¹une modernité. J¹adore ce
personnage, c¹est un grand monsieur avec une très grande sensibilité, très proche des artistes !
Non et en fait je vais vous dire la vérité. Si les fans ne m’avaient pas dit : « Qu’est-ce que tu vas faire pour fêter tes vingt ans ? », je n’y aurais jamais pensé ! (Énormes rires). Je ne vois pas le temps passer, en dehors des enfants qui sont une référence, mais comme ça fait partie du quotidien, je n’y pense pas vraiment. L’année dernière quand j’ai fait un concert à Liège, les fans sont venus à moi et m’ont dit : « Bon, alors pour tes vingt ans, on espère » et là je les ai regardés et je leurs ai dit : « Vingt ans?!? De quoi vous me parlez ? ». Il y a eu un temps mort et d’un coup j’ai réalisé que 2004 coïncidait avec l’anniversaire de mes vingt ans de métier ! (Rires). On ne se refait pas !
Que gardes-tu comme souvenirs de tes débuts : était-ce une période heureuse et insouciante ?
Pour moi, c’était une période longuement attendue ! J’ai mis beaucoup de temps avant d’arriver au succès, j’ai travaillé en Italie pendant près de dix ans : j’ai fait des tournées, des disques, tout ça sans connaître le succès ! Quand je l’ai rencontré, je me suis réalisée. J’ai réalisé ma première passion, j’avais uniquement vécu pour ça ! Je n’ai que de bons souvenirs.
Est-ce que tu es consciente que ton look a beaucoup marqué l’esprit du public ?
Pour la première fois on avait une chanteuse française qui arrivait avec un look anglo-saxon.
Je ne m’en rendais même pas compte. Pour moi, c’était normal et de plus j’arrivais d’Italie. Les italiens sont peut-être plus ouverts aux anglais et américains alors que les français sont très français ! (Rires). Je suis arrivée avec ce look qui était évident et pas du tout travaillé comme certains ont pu le prétendre. C’était moi ! Je customisais moi-même mes vêtements, c’est moi qui me coiffait et qui me maquillait. Ce maquillage qui était très poussé, ça faisait partie de cette rockeuse qui était en moi ! Je me souviens de ma première télé, quand je suis sortie avec tout mon maquillage sur les tempes, le producteur d¹époque m¹a dit : « Mais dis donc, t¹en as pas un peu trop mis ?!? ». Je l¹ai regardé et je lui ai répondu : «
Non ! ». (Rires). Ce qui était drôle, c¹est que les gens n¹ont pas été choqués, mais qu¹ils ont peut-être aimé cette différence, cette fille qui osait !
Beaucoup ont adopté ce look. Comment as-tu vécu les clones Jeanne Mas ?
Qu’est-ce que cela t’a fait de te retrouver face à toi-même ?
A un concert en particulier, cela m’avait frappé et je me suis dit : « Mince, je suis devenue une caricature ! ». (Énormes rires). Il y avait la panoplie Jeanne Mas. Une fois, lorsque je suis allée au spectacle d¹un de mes enfants, la maîtresse de la maternelle m¹a dit : « Mais vous n¹êtes pas déguisée ? ». Et j¹ai répondu : « Si, en Jeanne Mas ! ». (Énormes rires). Comme quoi, je m¹étais prise à mon propre jeu ! (Rires). A l¹époque on m¹imitait beaucoup au niveau du look, aujourd’hui c¹est plus difficile car je change très régulièrement de couleur de cheveux.
Alors justement pourquoi ces changements successifs de look ?
Mais tout simplement parce que j¹ai évolué dans ma vie, je n¹avais plus vingt ans, j¹étais mère et d¹un seul coup la femme a eu envie de changer. Aujourd¹hui, en ayant passé la quarantaine j¹aurais l¹air ridicule, avec mes cheveux en pétard et mon maquillage sur les tempes ! La femme a pris le dessus sur le look de l¹artiste ! Quand je rentre sur scène, je fais
attention à donner une image spectaculaire. Je pense avoir une image moderne, mais ce n¹est pas par rapport au fait d¹avoir des petites Jeanne Mas devant moi, des clones, que j¹ai changé de look. Ce n¹est pas ça qui m¹a fait fuir, c¹est le fait que la vie change, que j¹ai fait un break, que j¹ai eu envie d¹être blonde puis rousse. Avant d¹avoir le look Jeanne Mas des années 80, j¹avais les cheveux orange. J¹étais très punk ! Je me suis toujours reconnue dans ces changements, dans cette recherche, dans cette envie de me renouveler. C¹est vrai que les gens en France sont très conservateurs et que d¹un seul coup quand tu changes et bien tu dois te
justifier. En ce moment, je suis blonde sur scène, c¹est ma période Marilyn ! (Rires). Bon, ça ne va pas durer très longtemps parce que j¹en ai déjà marre d¹être une Marilyn (Rires).
Au niveau du look tu as un véritable don, alors est-ce que tu n’as pas eu envie de le mettre à profit et d’être styliste ?
Je l’ai mis de côté parce que j¹étais très timide, je manquais de confiance en moi et puis je ne voulais pas tout mélanger non plus ! Mais aujourd’hui, cette envie est là et je travaille actuellement avec une société pour lancer la ligne Jeanne Mas parce que j¹ai envie de créer des choses. J¹ai dès fois l¹impression que ma vie ne suffira pas à tout faire ! Mais c¹est vrai que la création et le stylisme m¹intéressent beaucoup en ce moment. J¹ai même envie d¹ouvrir une boutique de me lancer dans cette autre forme de création.
On te croise souvent aux défilés de mode les plus hype et aussi de jeunes
stylistes avant-gardistes, alors justement qu¹aimerais-tu faire ?
Je vais bien sûr utiliser les deux couleurs qui ont fait mon succès : le rouge et le noir ! Jouer beaucoup là-dessus et jouer sur les matières et les vêtements, qu¹ils soient à la fois simples et originaux, très classe. C¹est ça qui correspond aux jeunes femmes d’aujourd’hui. Un peu à la manière de Pierre Cardin, c¹est un défricheur d¹idées, il a été très avant-gardiste dans les années 50-60, très moderne. C¹est un artiste précurseur, je me souviens de ses petites robes qui sont à la fois simples et très travaillées. Elles étaient droites et d¹une modernité. J¹adore ce
personnage, c¹est un grand monsieur avec une très grande sensibilité, très proche des artistes !
Est-ce que tu estimes que tes chansons sont comme tes bébés ?
Mes chansons ne m’appartiennent plus, elles appartiennent au public ! Quand je les rechante sur scène, ce n¹est sûrement pas pour moi, mais pour eux et puis c¹est aussi pour leur donner l¹opportunité de les chanter avec moi ! Je remercie le public de les avoir aimées. Le meilleur moment pour moi c¹est de leur faire plaisir. C¹est grâce à ces chansons qu¹ils ont aimées
qu¹aujourd¹hui encore on peut se rencontrer. J¹ai eu une chance inouïe dans la vie, c¹est d¹avoir ces chansons qui ont compté pour ces gens-là. Aujourd¹hui quand je les rechante, c¹est pour qu¹ils puissent revivre leurs souvenirs. Beaucoup de gens m¹ont raconté leurs soucis et qu¹ils se sont accrochés à la vie grâce à mes chansons. Ils me racontent des morceaux de
leur vie et c¹est incroyable. Je me dis : « Mais quelle chance j¹ai eu de pouvoir compter autant à ce moment là ! ».
Est-ce que ce n’est pas trop lourd à porter humainement ?
Non, parce que je n¹ai fait que du bien ! Si j¹avais fait du mal, ce serait difficile. En même temps j¹en suis fière, mais je n¹en suis pas responsable ! Chacun a pioché dans mes chansons la force dont il avait besoin pour pouvoir s¹en sortir. On recherche tous cette force dont on a besoin que ce soit dans la religion ou dans une chanson. Personnellement, je n¹ai été qu¹un intermédiaire et quand les gens viennent me remercier, je leur réponds : « Non, vous n¹avez pas à me remercier, c¹est moi qui suis flattée ! ». Je pense que j¹ai plus de chance qu¹eux, parce qu’aujourd’hui ils me rendent cet amour, cette affection et cette force qui me donnent envie de continuer et de me battre pour eux ! C¹est comme si j¹avais eu une mission, au moins
tout ceci a eu un sens, a servi à quelque chose.
Actuellement le remix techno de « Toute première fois » fait un malheur sur
Radio FG. Jeanne Mas sur radio FG, est-ce que tu réalises ?
Je vais vous raconter une anecdote très drôle. Une dame est venue me voir et m¹a dit : « Ça me fait drôle de vous voir en chair et en os parce que tout à l¹heure je vous ai entendu sur Radio FG ! ». Dans ma tête je me suis dit : « Elle doit confondre avec Radio Nostalgie ! ». (Énormes rires). Et bien non, elle avait raison. (Rires). Je ne me suis pas fait d¹illusion, mais j¹ai trouvé ça incroyable. Quand j¹ai entendu le remix, j¹ai trouvé que c¹était
une version très intelligente. Je ne me suis jamais posée la question de
savoir comment on aurait pu remixer ce titre, je n¹y avais même pas pensé.
Est-ce que tu travailles actuellement sur un nouvel album ?
Je travaille sur un nouveau concept, que je voudrais destiner à une grande cause. Je suis une artiste engagée, mais j¹aimerais davantage m¹investir dans la lutte contre le Sida. Mon public, en grande majorité homosexuel se bat depuis tellement longtemps contre ce fléau. J¹ai associé les plus grands poèmes d¹amour avec les plus grandes mélodies de Mozart, Beethoven, Schubert, Chopin... Cela fait un très grand album qui ne parle que d¹amour ! Parmi ces compositeurs, il y avait beaucoup d¹homosexuels qui auraient été ravi aujourd¹hui de défendre cette cause et d¹aller chercher des fonds pour continuer à vivre et se battre... Je me sens doublement concernée de part mon public, mais aussi parce qu¹il y a de plus en plus de femmes qui sont atteintes dans leur chair. J¹aimerai qu¹on en revienne à l¹amour libre,
aujourd¹hui à 16-17 ans tu es obligé de te protéger pour ne pas attraper ce virus ou une autre maladie. De plus, c¹est horrible de ne plus pouvoir faire confiance ! Je trouve ça terrible. Il faut se battre pour trouver un vaccin pour que les gens puissent de nouveau s¹aimer librement. Aujourd¹hui, l¹amour est détruit par toutes ces menaces qui nous entourent !
Le samedi 9 octobre ton public gay va te rendre hommage lors de la soirée
Glam As You, que penses-tu de cette communion ?
Çam¹émeut beaucoup ! Tous mes meilleurs amis sont homosexuels parce que l¹on a des affinités communes. J¹ai un côté masculin et féminin en moi et c¹est ce que je retrouve chez mes amis. Ils sont masculin et féminin à la fois et ils ont en plus cette grande sensibilité que n¹ont pas les hommes ! Je trouve qu¹ils sont plus droits, plus honnêtes, plus fidèles. Quand ils
aiment, c¹est pour la vie ! C¹est cette sincérité que j¹aime, que ce soit dans les hauts ou dans les bas ! Je me sens tout à fait à ma place parmi eux. Ce qui nous rapproche également, c¹est que l¹on aime les garçons. (Rires).
Est-ce q’¹il t’est déjà arrivé de te battre pour le même homme ?
(Énormes rires). Non pas jusque là ! Mais j¹aime faire du shopping avec mes amis gays, on rentre dans les mêmes boutiques pour femmes et cela crée beaucoup d¹anecdotes drôles. J¹ai un profond respect pour la différence ! Il m¹arrive dès fois de mater le même garçon avec mes amis, mais là je me dis que je suis tout de suite perdante. (Rires). Vous avez un plus ! Il y a des choses que vous faites mieux que nous (Énormes rires). Mais je vous rassure, je prends des cours. (Rires).
Album : « Best Of » (EMI Music)
Extrait : « Toute Première Fois » (FDP Remix)
Soirée : Glam As You le samedi 9 octobre au Club Med World de Paris
Site Internet : www.jeannemas.com
© Photographies : D.R. Paul Bella
Mes chansons ne m’appartiennent plus, elles appartiennent au public ! Quand je les rechante sur scène, ce n¹est sûrement pas pour moi, mais pour eux et puis c¹est aussi pour leur donner l¹opportunité de les chanter avec moi ! Je remercie le public de les avoir aimées. Le meilleur moment pour moi c¹est de leur faire plaisir. C¹est grâce à ces chansons qu¹ils ont aimées
qu¹aujourd¹hui encore on peut se rencontrer. J¹ai eu une chance inouïe dans la vie, c¹est d¹avoir ces chansons qui ont compté pour ces gens-là. Aujourd¹hui quand je les rechante, c¹est pour qu¹ils puissent revivre leurs souvenirs. Beaucoup de gens m¹ont raconté leurs soucis et qu¹ils se sont accrochés à la vie grâce à mes chansons. Ils me racontent des morceaux de
leur vie et c¹est incroyable. Je me dis : « Mais quelle chance j¹ai eu de pouvoir compter autant à ce moment là ! ».
Est-ce que ce n’est pas trop lourd à porter humainement ?
Non, parce que je n¹ai fait que du bien ! Si j¹avais fait du mal, ce serait difficile. En même temps j¹en suis fière, mais je n¹en suis pas responsable ! Chacun a pioché dans mes chansons la force dont il avait besoin pour pouvoir s¹en sortir. On recherche tous cette force dont on a besoin que ce soit dans la religion ou dans une chanson. Personnellement, je n¹ai été qu¹un intermédiaire et quand les gens viennent me remercier, je leur réponds : « Non, vous n¹avez pas à me remercier, c¹est moi qui suis flattée ! ». Je pense que j¹ai plus de chance qu¹eux, parce qu’aujourd’hui ils me rendent cet amour, cette affection et cette force qui me donnent envie de continuer et de me battre pour eux ! C¹est comme si j¹avais eu une mission, au moins
tout ceci a eu un sens, a servi à quelque chose.
Actuellement le remix techno de « Toute première fois » fait un malheur sur
Radio FG. Jeanne Mas sur radio FG, est-ce que tu réalises ?
Je vais vous raconter une anecdote très drôle. Une dame est venue me voir et m¹a dit : « Ça me fait drôle de vous voir en chair et en os parce que tout à l¹heure je vous ai entendu sur Radio FG ! ». Dans ma tête je me suis dit : « Elle doit confondre avec Radio Nostalgie ! ». (Énormes rires). Et bien non, elle avait raison. (Rires). Je ne me suis pas fait d¹illusion, mais j¹ai trouvé ça incroyable. Quand j¹ai entendu le remix, j¹ai trouvé que c¹était
une version très intelligente. Je ne me suis jamais posée la question de
savoir comment on aurait pu remixer ce titre, je n¹y avais même pas pensé.
Est-ce que tu travailles actuellement sur un nouvel album ?
Je travaille sur un nouveau concept, que je voudrais destiner à une grande cause. Je suis une artiste engagée, mais j¹aimerais davantage m¹investir dans la lutte contre le Sida. Mon public, en grande majorité homosexuel se bat depuis tellement longtemps contre ce fléau. J¹ai associé les plus grands poèmes d¹amour avec les plus grandes mélodies de Mozart, Beethoven, Schubert, Chopin... Cela fait un très grand album qui ne parle que d¹amour ! Parmi ces compositeurs, il y avait beaucoup d¹homosexuels qui auraient été ravi aujourd¹hui de défendre cette cause et d¹aller chercher des fonds pour continuer à vivre et se battre... Je me sens doublement concernée de part mon public, mais aussi parce qu¹il y a de plus en plus de femmes qui sont atteintes dans leur chair. J¹aimerai qu¹on en revienne à l¹amour libre,
aujourd¹hui à 16-17 ans tu es obligé de te protéger pour ne pas attraper ce virus ou une autre maladie. De plus, c¹est horrible de ne plus pouvoir faire confiance ! Je trouve ça terrible. Il faut se battre pour trouver un vaccin pour que les gens puissent de nouveau s¹aimer librement. Aujourd¹hui, l¹amour est détruit par toutes ces menaces qui nous entourent !
Le samedi 9 octobre ton public gay va te rendre hommage lors de la soirée
Glam As You, que penses-tu de cette communion ?
Çam¹émeut beaucoup ! Tous mes meilleurs amis sont homosexuels parce que l¹on a des affinités communes. J¹ai un côté masculin et féminin en moi et c¹est ce que je retrouve chez mes amis. Ils sont masculin et féminin à la fois et ils ont en plus cette grande sensibilité que n¹ont pas les hommes ! Je trouve qu¹ils sont plus droits, plus honnêtes, plus fidèles. Quand ils
aiment, c¹est pour la vie ! C¹est cette sincérité que j¹aime, que ce soit dans les hauts ou dans les bas ! Je me sens tout à fait à ma place parmi eux. Ce qui nous rapproche également, c¹est que l¹on aime les garçons. (Rires).
Est-ce q’¹il t’est déjà arrivé de te battre pour le même homme ?
(Énormes rires). Non pas jusque là ! Mais j¹aime faire du shopping avec mes amis gays, on rentre dans les mêmes boutiques pour femmes et cela crée beaucoup d¹anecdotes drôles. J¹ai un profond respect pour la différence ! Il m¹arrive dès fois de mater le même garçon avec mes amis, mais là je me dis que je suis tout de suite perdante. (Rires). Vous avez un plus ! Il y a des choses que vous faites mieux que nous (Énormes rires). Mais je vous rassure, je prends des cours. (Rires).
Album : « Best Of » (EMI Music)
Extrait : « Toute Première Fois » (FDP Remix)
Soirée : Glam As You le samedi 9 octobre au Club Med World de Paris
Site Internet : www.jeannemas.com
© Photographies : D.R. Paul Bella
27 Sept. 2004
leparisien.fr
Jeanne Mas : « La chanson ne m'intéresse plus »
Ce soir à l'espace Pierre-Cardin
E.M.Jeanne Mas en concert ce soir à 20 h 30
leparisien.fr
Jeanne Mas : « La chanson ne m'intéresse plus »
Ce soir à l'espace Pierre-Cardin
E.M.Jeanne Mas en concert ce soir à 20 h 30
RETOUR vers le futur.
Rencontrer Jeanne Mas aujourd'hui, c'est s'engouffrer
dans une faille temporelle.
L'actualité s'y conjugue au passé composé.
Il y a bien ce concert ce soir à l'espace Pierre-Cardin célébrant vingt ans de carrière, tout comme cette compilation sortie il y a quelques semaines mais dont la chronologie s'arrête en 1990.
« Ce sont les années
les plus importantes », souligne d'emblée la chanteuse de 46 ans.
Jeanne Mas se résume effectivement à une petite décennie de gloire.
Les rieurs ont sans doute oublié qu'en 1989 elle s'offrait quatre concerts à Bercy.
« Il y a quelques jours, j'ai vu Madonna dans cette salle, explique-t-elle.
C'est là que j'ai réalisé qu'autant de monde était venu pour moi. »
C'était les années fastes de tubes comme « Toute première fois », « En rouge et noir » ou « Johnny, Johnny » et d'albums « artistiquement irréprochables », selon l'intéressée, qui vous balance cela le plus sérieusement du monde.
On repense alors à ces moments où elle aurait mieux fait de se taire comme dans son
refrain « Y a des bons mais y a toujours des cons » ou quand elle interpellait par courrier
le président Mitterrand sur la question des assassins d'enfants.
« On a dit que j'avais demandé la peine de mort pour ces gens.
C'est faux, je souhaitais des peines de prison à la hauteur des faits. Mes propos pouvaient prêter à confusion. J'ai été stupide. »
La deuxième décennie sera plus difficile. « J'ai voulu devenir maman, et c'est là que l'on a commencé à s'en prendre à moi.
La maternité m'avait affaiblie psychologiquement.
Après la naissance de mon deuxième enfant, je n'étais plus passionnée.
Je n'y croyais plus, j'étais devenue un produit. »
Et l'avenir ?
Après avoir tourné dans quelques téléfilms, Jeanne Mas souhaite continuer sur la voie de la
comédie mais ne veut plus faire de disque.
« Je ne pourrais pas enregistrer ce que je veux, affirme-t-elle.
Je suis étiquetée années 1980.
De toute façon, la chanson ne m'intéresse plus.
D'ailleurs, je vends tous mes instruments. »
Rencontrer Jeanne Mas aujourd'hui, c'est s'engouffrer
dans une faille temporelle.
L'actualité s'y conjugue au passé composé.
Il y a bien ce concert ce soir à l'espace Pierre-Cardin célébrant vingt ans de carrière, tout comme cette compilation sortie il y a quelques semaines mais dont la chronologie s'arrête en 1990.
« Ce sont les années
les plus importantes », souligne d'emblée la chanteuse de 46 ans.
Jeanne Mas se résume effectivement à une petite décennie de gloire.
Les rieurs ont sans doute oublié qu'en 1989 elle s'offrait quatre concerts à Bercy.
« Il y a quelques jours, j'ai vu Madonna dans cette salle, explique-t-elle.
C'est là que j'ai réalisé qu'autant de monde était venu pour moi. »
C'était les années fastes de tubes comme « Toute première fois », « En rouge et noir » ou « Johnny, Johnny » et d'albums « artistiquement irréprochables », selon l'intéressée, qui vous balance cela le plus sérieusement du monde.
On repense alors à ces moments où elle aurait mieux fait de se taire comme dans son
refrain « Y a des bons mais y a toujours des cons » ou quand elle interpellait par courrier
le président Mitterrand sur la question des assassins d'enfants.
« On a dit que j'avais demandé la peine de mort pour ces gens.
C'est faux, je souhaitais des peines de prison à la hauteur des faits. Mes propos pouvaient prêter à confusion. J'ai été stupide. »
La deuxième décennie sera plus difficile. « J'ai voulu devenir maman, et c'est là que l'on a commencé à s'en prendre à moi.
La maternité m'avait affaiblie psychologiquement.
Après la naissance de mon deuxième enfant, je n'étais plus passionnée.
Je n'y croyais plus, j'étais devenue un produit. »
Et l'avenir ?
Après avoir tourné dans quelques téléfilms, Jeanne Mas souhaite continuer sur la voie de la
comédie mais ne veut plus faire de disque.
« Je ne pourrais pas enregistrer ce que je veux, affirme-t-elle.
Je suis étiquetée années 1980.
De toute façon, la chanson ne m'intéresse plus.
D'ailleurs, je vends tous mes instruments. »