06/03/2010
ladepeche.fr
par Jean-Marc Le Scouarnec
Jeanne Mas: « J'aime vivre au présent »
ladepeche.fr
par Jean-Marc Le Scouarnec
Jeanne Mas: « J'aime vivre au présent »
Elle a marqué les années quatre-vingt
comme peu d'autres chanteuses, enchaînant les tubes crânement, de «
Toute première fois » à « Johnny, Johnny » en passant par « En rouge et
noir ». Jeanne Mas sera logiquement l'invitée vedette de RFM 80, ce soir
au Zénith de Toulouse. Discussion avec l'ex-star du Top 50, toujours
sur la brèche, entre les États-Unis, où elle habite désormais (elle y a
monté une société de production de disques et de films), et la France de
son cœur.
Cette tournée vous rend-elle nostalgique ?
La nostalgie, c'est pas mon truc ! Je comprends que mes chansons puissent rappeler de bons souvenirs aux spectateurs mais je ne suis pas du genre à vivre dans le passé. Je veux rester ancrée dans le présent, profiter de la vie.
Pourtant, tous vos disques n'ont pas eu le succès escompté…
Beaucoup de mes chansons sont restées dans l'ombre. Ce n'est pas grave : l'important c'est qu'il y ait une seule personne qui aime. Je défends ma liberté d'artiste, le fait de prendre des risques. En ce moment, je suis de plus en plus rock, tout en aimant aussi le disco. Mes fans se disent toujours : Qu'est-ce qu'elle va nous pondre ? J'adore les surprendre.
Au Zénith, vous rendrez hommage à Daniel Balavoine. Quel homme était-il ?
Il était extraordinaire. Je n'ai jamais croisé quelqu'un d'aussi sensible, intelligent, fort, courageux. Et il reste omniprésent grâce à ses chansons, qui continuent de toucher profondément le public.
Quelles qualités demandez-vous aux hommes ?
C'est indiscret ça ! Les amis, je les accepte tels qu'ils sont. Plus intimement, l'amour est une affaire de chimie. Tout est sexuel et les qualités ne priment pas : ce qui compte c'est l'attraction et tant qu'elle dure, c'est génial. Après…
Vous habitez aux États-Unis. À quoi ressemble votre vie là-bas ?
J'ai une maison à Scottsdale (banlieue chic de Phœnix, N.D.L.R.), dans l'Arizona. C'est là qu'ont été tournés les plus grands westerns. Je suis tombée amoureuse du coin après deux ans passés en Californie. Je vis à proximité du désert, avec les coyotes, les scorpions et même les lions des montagnes. Mon fils de 18 ans adore, ma fille de 20 ans pas du tout : c'est une vraie Parisienne qui aime la grisaille et le bruit !
Samedi 6 mars à 20 h 30 au Zénith.
Avec aussi Jean-Pierre Mader, François Feldman, Début de soirée, Jimmy Sommerville, Bibi, etc.
Cette tournée vous rend-elle nostalgique ?
La nostalgie, c'est pas mon truc ! Je comprends que mes chansons puissent rappeler de bons souvenirs aux spectateurs mais je ne suis pas du genre à vivre dans le passé. Je veux rester ancrée dans le présent, profiter de la vie.
Pourtant, tous vos disques n'ont pas eu le succès escompté…
Beaucoup de mes chansons sont restées dans l'ombre. Ce n'est pas grave : l'important c'est qu'il y ait une seule personne qui aime. Je défends ma liberté d'artiste, le fait de prendre des risques. En ce moment, je suis de plus en plus rock, tout en aimant aussi le disco. Mes fans se disent toujours : Qu'est-ce qu'elle va nous pondre ? J'adore les surprendre.
Au Zénith, vous rendrez hommage à Daniel Balavoine. Quel homme était-il ?
Il était extraordinaire. Je n'ai jamais croisé quelqu'un d'aussi sensible, intelligent, fort, courageux. Et il reste omniprésent grâce à ses chansons, qui continuent de toucher profondément le public.
Quelles qualités demandez-vous aux hommes ?
C'est indiscret ça ! Les amis, je les accepte tels qu'ils sont. Plus intimement, l'amour est une affaire de chimie. Tout est sexuel et les qualités ne priment pas : ce qui compte c'est l'attraction et tant qu'elle dure, c'est génial. Après…
Vous habitez aux États-Unis. À quoi ressemble votre vie là-bas ?
J'ai une maison à Scottsdale (banlieue chic de Phœnix, N.D.L.R.), dans l'Arizona. C'est là qu'ont été tournés les plus grands westerns. Je suis tombée amoureuse du coin après deux ans passés en Californie. Je vis à proximité du désert, avec les coyotes, les scorpions et même les lions des montagnes. Mon fils de 18 ans adore, ma fille de 20 ans pas du tout : c'est une vraie Parisienne qui aime la grisaille et le bruit !
Samedi 6 mars à 20 h 30 au Zénith.
Avec aussi Jean-Pierre Mader, François Feldman, Début de soirée, Jimmy Sommerville, Bibi, etc.
3 avril 2010
parismatch.com
Pauline Delassus
Jeanne Mas. Toute dernière fois
parismatch.com
Pauline Delassus
Jeanne Mas. Toute dernière fois
Elle a vendu plus de 3 millions d’albums dans les années 80. Aujourd’hui, la chanteuse participe à la « RFM Party 80 » pour dire au revoir à ses fans. Rencontre.
C’est la génération Mitterrand. Celle d’une décennie où le chômage n’angoissait pas, où personne ne touchait à son pote et où une jeune femme brune squattait le haut des charts « En rouge et noir ». Aujourd’hui, les fans des années 80 remplissent les Zénith de France pour assister à la tournée « RFM Party 80 », des concerts réunissant les stars de l’époque.
Ressortez les vestes à épaulettes et les pulls chauve-souris, ils sont tous là : Cookie Dingler aime sa « Femme libérée », Desireless « Voyage voyage » et Jean-Pierre Mader danse au « Macumba ». Les franges effilées sur le front grisonnent et le Botox cache difficilement les pattes d’oie. Mais l’énergie « eighties » des claviers synthés entraîne toujours.
Jeanne Mas, revenue spécialement des États-Unis, clôture le spectacle en « very special guest », la seule des ex-idoles à chanter en live. A cette occasion, elle annonce la fin de sa carrière en France pour se livrer à la production cinématographique et musicale depuis son ranch de l’Arizona, où elle s’est installée il y a trois ans. « Pour moi, c’est la fin des années 80, dit-elle dans sa loge, à Toulouse. Cette tournée me permet de remercier le public. » En 2008, elle remplissait Le Trianon, à Paris, l’Olympia l’année suivante.
Mais c’est en 1984 qu’elle connaît le succès avec son tube « Toute première fois ». Quelques mois après, « Johnny Johnny » devient numéro 1 du top 50. En 1985, elle est la première chanteuse française à remplir Bercy. Les années 90 suscitent la vague « dance » et la fin de la gloire pour Jeanne.
«J'ai réussi quelque chose dans ma vie, le public chante mes refrains»
Depuis quatre ans, c’est une vieille nostalgie qui semble amener le public. Dans la salle, certains devaient n’avoir que quelques mois quand leurs parents écoutaient ses refrains en boucle à la radio. « Attention, la tournée RFM n’est pas pour les papis ! » prévient Jeanne Mas, sans rire. « Les médias ont voulu nous ringardiser, je ne comprends pas pourquoi. Cindy Lauper est encore moderne ! Et Mick Jagger est le mec le plus rock du monde ! » assène la quinqua.
Cette célibataire, mère de deux enfants, garde le sourire : « J’ai réussi quelque chose dans ma vie, le public chante mes refrains. Ces chansons ne m’appartiennent plus. » On le sait, être une femme libérée n’est pas si facile. Jeanne Mas connaît la fameuse traversée du désert et plusieurs tentatives de retour ratées. « Après mon dernier album 80, j’ai commencé à faire du rock, avec des textes très politiquement incorrects. Les maisons de disques ont hurlé ! » Son dernier album, « Be West », mélange plus doux de country et de rock, « est très bien passé », assure-t-elle. Au Zénith de Toulouse, la foule danse et hurle pour plus de rouge et de noir. « Je suis très fière d’appartenir à cette génération », conclut-elle.
Avec ses anciens confrères, ils offrent un voyage dans le temps de trois heures pour un peu moins de 40 euros. Les 800 000 spectateurs annuels leur permettent aussi de rendre meilleure l’heure proche de la retraite. Jeanne Mas, elle, souhaite continuer sa route. Dans le cinéma, pour la toute première fois.
« RFM Party 80 », en tournée en France, le 2 avril, au Zénith de Paris.
C’est la génération Mitterrand. Celle d’une décennie où le chômage n’angoissait pas, où personne ne touchait à son pote et où une jeune femme brune squattait le haut des charts « En rouge et noir ». Aujourd’hui, les fans des années 80 remplissent les Zénith de France pour assister à la tournée « RFM Party 80 », des concerts réunissant les stars de l’époque.
Ressortez les vestes à épaulettes et les pulls chauve-souris, ils sont tous là : Cookie Dingler aime sa « Femme libérée », Desireless « Voyage voyage » et Jean-Pierre Mader danse au « Macumba ». Les franges effilées sur le front grisonnent et le Botox cache difficilement les pattes d’oie. Mais l’énergie « eighties » des claviers synthés entraîne toujours.
Jeanne Mas, revenue spécialement des États-Unis, clôture le spectacle en « very special guest », la seule des ex-idoles à chanter en live. A cette occasion, elle annonce la fin de sa carrière en France pour se livrer à la production cinématographique et musicale depuis son ranch de l’Arizona, où elle s’est installée il y a trois ans. « Pour moi, c’est la fin des années 80, dit-elle dans sa loge, à Toulouse. Cette tournée me permet de remercier le public. » En 2008, elle remplissait Le Trianon, à Paris, l’Olympia l’année suivante.
Mais c’est en 1984 qu’elle connaît le succès avec son tube « Toute première fois ». Quelques mois après, « Johnny Johnny » devient numéro 1 du top 50. En 1985, elle est la première chanteuse française à remplir Bercy. Les années 90 suscitent la vague « dance » et la fin de la gloire pour Jeanne.
«J'ai réussi quelque chose dans ma vie, le public chante mes refrains»
Depuis quatre ans, c’est une vieille nostalgie qui semble amener le public. Dans la salle, certains devaient n’avoir que quelques mois quand leurs parents écoutaient ses refrains en boucle à la radio. « Attention, la tournée RFM n’est pas pour les papis ! » prévient Jeanne Mas, sans rire. « Les médias ont voulu nous ringardiser, je ne comprends pas pourquoi. Cindy Lauper est encore moderne ! Et Mick Jagger est le mec le plus rock du monde ! » assène la quinqua.
Cette célibataire, mère de deux enfants, garde le sourire : « J’ai réussi quelque chose dans ma vie, le public chante mes refrains. Ces chansons ne m’appartiennent plus. » On le sait, être une femme libérée n’est pas si facile. Jeanne Mas connaît la fameuse traversée du désert et plusieurs tentatives de retour ratées. « Après mon dernier album 80, j’ai commencé à faire du rock, avec des textes très politiquement incorrects. Les maisons de disques ont hurlé ! » Son dernier album, « Be West », mélange plus doux de country et de rock, « est très bien passé », assure-t-elle. Au Zénith de Toulouse, la foule danse et hurle pour plus de rouge et de noir. « Je suis très fière d’appartenir à cette génération », conclut-elle.
Avec ses anciens confrères, ils offrent un voyage dans le temps de trois heures pour un peu moins de 40 euros. Les 800 000 spectateurs annuels leur permettent aussi de rendre meilleure l’heure proche de la retraite. Jeanne Mas, elle, souhaite continuer sa route. Dans le cinéma, pour la toute première fois.
« RFM Party 80 », en tournée en France, le 2 avril, au Zénith de Paris.
30/07/2010
lexpress.fr
Gilles Médioni
Sexe et chanson. Épisode 1: La toute première fois.
La chanson populaire parle d’amour, tout le monde le sait, mais elle cache souvent des histoires secrètes ou des messages cryptés derrière ses refrains apparemment faciles à chanter.
D’autres fois, elle aborde frontalement le thème évoqué.
C’est pas mal non plus et c’est aussi simple à chanter.
Moi, ça m’amuse de jouer au "privé" de la chanson.
Je gratte dans mes souvenirs.
Flash-back.
Mais bien sûr, Il était une bergère, cette comptine inoffensive où "le chat va au fromage".
L’expression est imagée et elle est explicite.
Avec Toute Première fois.
Jeanne Mas a non seulement réalisé un classique de la variété mais aussi une chanson qui racontait donc la "toute première fois" d’une jeune fille.
Entre les lignes, l’histoire semble bien être celle d’une virginité perdue.
Bien sûr, on est libre de son interprétation, c’est tout l’art de la chanson populaire: chacun entend sa vérité.
Je rappelle en passant qu’à l’époque (1984), Jeanne Mas régnait sur la chanson qu’elle a réinventée complètement, look compris.
lexpress.fr
Gilles Médioni
Sexe et chanson. Épisode 1: La toute première fois.
La chanson populaire parle d’amour, tout le monde le sait, mais elle cache souvent des histoires secrètes ou des messages cryptés derrière ses refrains apparemment faciles à chanter.
D’autres fois, elle aborde frontalement le thème évoqué.
C’est pas mal non plus et c’est aussi simple à chanter.
Moi, ça m’amuse de jouer au "privé" de la chanson.
Je gratte dans mes souvenirs.
Flash-back.
Mais bien sûr, Il était une bergère, cette comptine inoffensive où "le chat va au fromage".
L’expression est imagée et elle est explicite.
Avec Toute Première fois.
Jeanne Mas a non seulement réalisé un classique de la variété mais aussi une chanson qui racontait donc la "toute première fois" d’une jeune fille.
Entre les lignes, l’histoire semble bien être celle d’une virginité perdue.
Bien sûr, on est libre de son interprétation, c’est tout l’art de la chanson populaire: chacun entend sa vérité.
Je rappelle en passant qu’à l’époque (1984), Jeanne Mas régnait sur la chanson qu’elle a réinventée complètement, look compris.